La venue des américains en 1917 fut pour les hauts-marnait un événement majeur. Deux civilisations allaient se rencontrer et cohabiter. La Haute-Marne fut l’un des départements les plus sollicité pour servir de base arrière et d’entrainement. Le général Pershing arriva à Chaumont début septembre 1917, une position centrale recherchée et ingénieuse par rapport a la ligne de front du moment. Accompagné par le capitaine George Patton membre de l’état –major, il y installa son quartier général. La première tache de Pershing, consista à organiser l’entrainement de ses unités sur une vaste échelle.Plus au sud, vers la fin du mois de septembre, fut créée, à Langres l’école américaine des chars légers avec George Patton comme instructeur.
Aussitôt promu chef de bataillon, celui-ci installa son camp d’entrainement prés du village de Bourg au mois de novembre 1917 Un premier contingent de chars Renault FT 17 arriva rapidement sur les lieux. Ses nouveaux tanks de combat d’un poids de 7 tonnes étaient équipés d’un canon de 37 mm et d’une mitrailleuse en tourelle tournant sur 360 degrés, manœuvrés par deux hommes d’équipages, l’ensemble permit la constitution des deux bataillons qui devaient former la 304e brigade blindée opérationnelle.Situé à 1km200 au nord-ouest du village, le camp se trouvait sur une immense étendue de terrains arides, à tous les vents, d’une superficie de quelques hectares lors de l’entrainement des chars, son étendue est passée fin 1918 à plus de 60 hectares d’occupation de stockage de matériel et de véhicules américains par de confortables limousines, et torpédos a l’état neuf. Son emprise se fit au de-là du territoire de Bourg et s’étendit sur le sol de Brennes, en limite de la voie ferrée« qui deviendra de nos jours la voie verte».
Ce camp d’entrainement n°302, avait mission d’assurer la formation des troupes de blindés légers américaines avant leur envoi sur le front en aout 1918. Une voie ferrée fut spécialement construite à l’intérieur du camp pour faciliter le transport des chars sur wagons.De grands bâtiments furent construits, l’eau, l’électricité furent acheminés, des rues avec trottoirs, le télégraphe-téléphone, mess, cuisine, restaurant, cinéma etc.…complémentaient cet ensemble en bref, toute une infrastructure pour le bien être de l’occupant. Adossé contre le camp au lieu dit «a la pierre aux loups » un camp de prisonniers polonais et chinois avait vu le jour offrant une main-d’œuvre non négligeable.
L’armistice signé, le camp n’avait plu lieu d’être. Là liquidation des stocks fut enfin décidée au mois d’octobre 1919. La vente de véhicules par lots se fit par contingents successif tout au long des années 1919-1920. Patton, promu colonel, était aussi un homme de cœur et reconnaissant. Lors de son départ pour les états unis en février 1919, Patton de retour à Bourg, a tenu à rendre visite à toutes les familles du village, pour leur dire au revoir, mais aussi les remercier de l’accueil chaleureux qu’elles n’avaient cessé de lui manifester en sa personne et ses hommes de troupes pendant son séjour parmi elles.
diaporama du camp de Bourg sous le commandemant du General Patton